SIMPA : Systèmes Innovants utilisant la combinaison de leviers agroécologiques pour Maîtriser les Pucerons des Arbres fruitiers
Durée : 2021-2024
Porteur du projet : CTIFL en partenariat avec INRAE PSH, Chambres d’agriculture du Gard (30) et de l’Hérault (34), CEFEL, La Morinière, La Pugère, SudExpé (pôle fruits à pépins et noyaux), antenne délocalisée de la SEFRA : Verger de Poisy, Montpellier SupAgro, EPLEFPA et ISETA
Financeur : CASDAR
Thématique : Stratégies alternatives
Présentation du projet et problématique
Sur pommes et pêches, deux pucerons aux cycles sensiblement similaires, le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea Passerini) et le puceron vert du pêcher Myzus persicae peuvent provoquer d’importants dégâts.
Le puceron cendré du pommier démarre la colonisation des pommiers à de basses températures au début du printemps (dès 4,5°C) et poursuit son développement de façon exponentiel pendant toute la saison printanière.
Ses piqûres d’alimentation en dessous des feuilles de pommiers génèrent un enroulement de ces dernières de façon permanente jusqu’à la sénescence des feuilles.
Les impacts peuvent concerner directement la production de l’année de part la déformation des fruits à proximité des pousses crispées, mais aussi en réduisant le retour à fleur l’année suivante dû à un affaiblissement du verger.
Myzus persicae suit un cycle semblable à celui du puceron cendré et provoque également des symptômes similaires. En plus de la sécrétion de miellat causant des dégâts indirects, le puceron vert peut être vecteur de plus de 100 viroses y compris du virus de la Sharka.
Les stratégies chimiques disponibles sont de plus en plus limitées de part le retrait de produits phytosanitaires et les usages après floraison sont contestés par la présence de résidus dans les fruits après récolte.
En Agriculture Biologique, les stratégies reposent essentiellement sur l’utilisation d’huiles minérales à base de paraffine ou de vaseline pendant les stades hivernants. L’utilisation de produits à base d’azadirachtine est autorisé sous dérogation d’utilisation temporaire.
La mise en place de stratégies alternatives est nécessaire face aux défis à relever sur ce sujet.
L’axe de protection alternatif choisi ici est par le biais de plantes de services.
Elles peuvent favoriser la lutte biologique par conservation en apportant un abri ou des ressources alimentaires aux auxiliaires par exemple.
D’autres plantes peuvent être utilisées comme plantes répulsives grâce à la libération de composés organiques volatils (COV).
D’autres préparations naturelles peu préoccupantes à base d’extrait de plantes naturelles sont évaluées dans cet essai pour leur effets biocides et répulsifs.
- Action 1 : Définir et caractériser les vergers selon leur bassin de production au travers d’une enquête auprès des producteurs pour caractériser les vergers en fonction de leur contexte pédoclimatique, des pratiques mises en place pour gérer le puceron cendré et le puceron vert du pêcher.
- Action 2 : Evaluer des extraits végétaux et produits de biocontrôle dans un premier temps en laboratoire à la station d’expérimentation de la Morinière. Après validation, ces extraits végétaux seront testés en condition de production.
Romarins sur le rangSudExpé - Action 3 : Optimiser les stratégies de protection en système de production par l’évaluation de plantes de service et étude des COV en condition de verger.
L’objectif est de fournir des références et une méthode consolider pour évaluer la pérennité et la performance de ces systèmes.
L’évaluation des COV en verger fait l’objet d’une sous-action, menée par l’équipe d’INRAE PSH.
Les résultats seront publiés au fur et à mesure de la finalisation du projet.
Présentation de la Journée Portes Ouvertes 2023 :
Présentation sur les plantes de services au SIVAL - 2024
